Au fonctionnement encore inconnu de tous alors qu’il joue un rôle crucial pour notre santé, le sommeil occupe un tiers de notre vie.

Entre immunité, apprentissage, métabolisme et mémoire, les hypothèses demeurent nombreuses. En revanche, il est sûr que le sommeil reste l’un des éléments importants qui interfèrent pour notre récupération physique et mentale. Mais, quand parle-t-on de sommeil profond ?

Le cycle du sommeil et ses différents stades

En principe, le sommeil est structuré et se caractérise suivant un enchaînement de 4 à 6 cycles ayant chacun une durée de 90 à 120 minutes.

Il faut préciser que chaque cycle du sommeil comporte différents stades qui se succèdent et se distinguent en fonction de l’activité électrique faite par le cerveau, les muscles ainsi que les mouvements des yeux.

On peut se représenter le sommeil comme les wagons d’un train. Ils se divisent en cycles d’une durée variable. Par nuit, le rythme des cycles s’enchaîne de 4 à 6 cycles par nuit, pour chacun d’entre nous, et pour une durée comprise entre 8h et 12h. Voici comment se déroule chaque cycle de sommeil pour chacun d’entre nous, ils se répètent en boucle de la même façon dans l’ordre suivant : La phase d’endormissement (bâillement, frottement des yeux, paupière lourde) : environ 15 minutes. Il fait partie de la phase de sommeil lent et léger. La phase de sommeil profond (phase de récupération et de réparation du corps, mémorisation) : dure entre 1h30 et 2h. La phase de sommeil paradoxale (période où l’on rêve, apprend, ordonne les informations, reconstructrice) : dure environ 15 minutes. La phase de réveil.

Comment se passe la synchronisation du réveil et du sommeil ?

La fréquence du sommeil et de l’éveil d’une personne est réglée par l’horloge interne ou horloge biologique présente dans le cerveau.

Pour un être humain, cette horloge fonctionne sur une durée à proximité de 24 heures, notamment le rythme circadien. De ce fait, elle nécessite une remise à l’heure au quotidien.

Ce phénomène dépend de deux synchroniseurs :

  • La lumière avec l’alternance du jour et de la nuit : facteur de synchronisation à privilégier, la lumière du jour influence grandement l’horloge biologique. Elle va optimiser ou non la sécrétion de l’hormone nommée mélatonine, la substance alertant le sommeil pour l’organisme. Sécrétée la nuit, cette hormone favorise le sommeil et diminue au fur et à mesure que le cortisol est libéré par l’organisme au petit matin,
  • Les rythmes de la vie quotidienne : l’horloge biologique est un mécanisme dont la synchronisation dépend des différentes activités sociales faites au quotidien.

À part ces deux synchroniseurs, il ne faut pas oublier la température corporelle qui interfère sur la période du sommeil et de l’éveil.

Pour une personne normale, sa capacité à dormir est au maximum après 22h00 et aux alentours de 14h00 puisque ces périodes accueillent une baisse de cette température. On peut dire que l’Homme a été programmé pour s’endormir une fois la nuit tombée et au début de l’après-midi.

Ce phénomène explique la baisse des performances du corps et la capacité de vigilance à ces périodes lorsqu’on réalise des activités.

Le sommeil profond, une phase importante pour l’organisme

Se produisant entre le sommeil léger et paradoxal, le sommeil profond est indispensable pour la santé. En effet, il occupe plusieurs fonctions pour l’organisme, aussi bien au niveau de la restauration que l’évolution des capacités du cerveau.

Lors de ce processus, notre cerveau émet des hormones qui favorisent l’endormissement appelé la mélatonine. Elle est sécrétée par la glande pinéale au niveau de notre cerveau sur les phases nocturnes pour que notre comportement s’adapte à un rythme circadien jour/nuit. En cas de carence, votre médecin peut vous en prescrire. Elle est aussi disponible en parapharmacie. La mélatonine est aussi responsable de la somnolence. Le sommeil est indispensable au fonctionnement correct de notre cerveau. Il permet :

  • Le nettoyage des toxines.
  • Le processus de mémorisation.
  • La sécrétion de l’hormone de croissance.
  • La constitution de vos défenses immunitaires.
  • Protège des maladies dites chroniques comme l’asthme.

Un régénérateur d’énergie pour le cerveau

Si vous avez du mal à le croire, un cerveau endormi se trouve dans un état actif.

Pour vous expliquer cela, les ondes cérébrales du cerveau n’arrêtent pas de fonctionner, soit en ralentissant soit en augmentant selon le cycle du sommeil.

D’après une étude menée par les experts, il existe une poussée d’énergie durant les oscillations lentes du sommeil profond. En d’autres termes, votre corps est réparé et obtient la dose d’énergie nécessaire pour réaliser le travail du lendemain.

La création de souvenirs

Comme nous le savons, le sommeil est le facteur transformant les choses faites au quotidien en souvenirs.

Effectivement, le sommeil profond et la mémoire présentent des oscillations lentes qui provoquent une communication entre le cortex et l’hippocampe. Ces deux éléments sont connus pour stocker les souvenirs récents qu’on a acquis à l’intérieur de la mémoire.

Le nettoyage du cerveau

Aussi étrange que cela puisse paraître, le sommeil profond nettoie le cerveau. Pendant le sommeil, un liquide nommé cérébro-spinal ou LCS vient libérer le cerveau des toxines et des déchets accumulés la journée. Le lendemain, vous avez un cerveau en bonne santé et clair.

L’optimisation de votre croissance

En libérant des hormones essentielles à la croissance, le sommeil profond est utile le long de notre vie. Vous avez sans doute observé que le manque de sommeil provoque des maladies chroniques comme l’hypertension artérielle et l’obésité. Toutefois, la libération d’hormones par le corps diminue en fonction de l’âge de la personne.

Les techniques pour garder son sommeil profond

Comme il a été évoqué ci-dessus, le sommeil profond est la garantie d’être en bonne santé le lendemain. De ce fait, avoir une quantité de sommeil suffisante reste indispensable, d’où l’importance de trouver des méthodes efficaces.

Dans un premier temps, vous pouvez commencer par adopter des gestes simples comme trouver la bonne fréquence de son. Pourtant, dormir en silence peut s’avérer efficace lorsque vous trouvez des oscillations lentes et soutenues.

Dans certains cas, vous pouvez vous servir de divers outils qui serviront à analyser le sommeil et avoir une parfaite compréhension. Bien choisir son matelas peut aussi être la clé, trouvez le votre avec notre comparatif matelas.

Pour conclure, l’organisme doit jouir d’un sommeil profond chaque nuit si vous voulez que vos journées soient complètes et productives.

Vos besoins en sommeil profond dépendent de votre âge

Lorsque nous sommes nourrissons, nous avons besoin d’une durée élevée de sommeil car notre corps est en pleine croissance. De même, à l’adolescence, la libération d’hormones dans le sang influe sur la durée du sommeil, pour ensuite se réduire à l’âge adulte jusqu’à notre mort. Voici le rythme propre à chacun, du petit au gros dormeur :

  • De la naissance à 1 an : entre 16h et 19h.
  • Les enfants : de 11h à 14h.
  • Les adolescents : de 11h à 13h.
  • Adulte au-delà de 26 ans : 7h à 9h.

Combien de temps dure un sommeil profond ?

Cette phase représente la majeure partie du cycle de sommeil. Lors de celle-ci, nos fonctions vitales se ralentissent et la température de notre corps baisse. Sa durée dépend de plusieurs facteurs comme notre âge et la période de la nuit. On entend dire qu’il est préférable de se coucher avant minuit. Cette affirmation est vraie car la durée du sommeil profond est plus importante en début de nuit donc elle permet un sommeil réparateur.

Comment reconnaître le manque d’un sommeil profond ?

Le manque de sommeil engendre un mauvais fonctionnement physique et cognitif ainsi qu’une dégénérescence liée à une baisse de la qualité du sommeil à partir de la trentaine. Ses effets sont conséquents avec :

  • Une baisse de l’immunité.
  • Une sensation d’épuisement pouvant entraîner du stress, de l’irritabilité, voir la dépression.
  • Impacte la concentration et la mémoire.
  • De la somnolence.

Dormir plus longtemps augmente t-il le temps de sommeil profond ?

Paradoxalement, l’excès de sommeil est tout aussi délétère que de manquer de sommeil. Au-delà de 10h, le sommeil profond se transforme en sommeil léger c’est-à-dire non-récupérateur avec un risque de développement de maladies cardiaques et neurologiques ainsi qu’une prise de poids et un vieillissement accéléré de notre cerveau.