Un bon sommeil, ça se travaille ! De nombreuses études ont mis en lumière des comportements et substances ayant un effet négatif sur nos nuits. On fait le point sur les ennemis de notre sommeil.

Les écrans le nouvel ennemi du sommeil

On estime que plus de 4 millions de personnes en France prennent des médicaments pour traiter leurs problèmes de sommeil. La prise de somnifères peut être indiquée dans certains cas et pour des ajustements périodiques. Mais cela ne doit pas devenir une habitude, car il deviendra difficile de se sevrer des somnifères.

Il faut savoir que ces médicaments ne reproduisent pas un sommeil naturel. Dans leur majorité, ils vont diminuer la quantité de sommeil profond alors qu’il s’agit du plus réparateur. Ils permettent donc d’améliorer la quantité et la durée du sommeil, mais pas sa qualité intrinsèque. Les somnifères ne doivent pas être considérés comme un médicament miracle !

Un matelas de mauvaise qualité

C’est bien connu, pour bien dormir, il faut avoir une literie adaptée. Cela passe notamment par un matelas de bonne qualité.

Chaque personne est différente, et tout le monde n’aura pas les mêmes préférences en termes de confort de matelas. Si la croyance dit que plus un matelas est ferme, plus le sommeil sera bon, ce n’est pas le cas pour tout le monde.

Préférez choisir un matelas fabriqué en France avec des matériaux tels que la mousse à mémoire de forme et le latex, qui vous permettront d’avoir un matelas adapté à votre morphologie et qui vous aidera à garder une position confortable tout au long de la nuit.

N’hésitez pas à demander des conseils à des experts en literie et matelas qui sauront vous aiguiller selon vos préférences et vos besoins. La santé passe aussi par le sommeil, il ne faut pas le négliger.

Faire du sport le soir

On peut être tenté de pratiquer une activité sportive le soir, car cela fatigue notre organisme. Cependant, pour que les effets du sport ne soient pas néfastes sur le sommeil, il est préconisé de ne pas en faire dans les deux heures précédant l’heure du coucher.

En effet, pendant notre pratique du sport, notre rythme cardiaque va s’accélérer et notre tension artérielle augmenter, ce qui aura pour conséquences de réchauffer notre corps.

Si vous souhaitez tout de même pratiquer une activité, préférez alors un sport doux comme le yoga ou la relaxation, qui auront pour bienfaits de détendre vos muscles et de vous vider la tête pour aborder le sommeil de manière plus légère.

Bien entendu, il est conseillé de plutôt vous plonger dans la lecture d’un livre : outre sa faculté d’apaisement, lire de bons romans ou des livres de psychologie ou de développement personnel aiguise votre imaginaire, et vous ouvre l’esprit. Évitez autant que possible les e-books sur smartphone ou tablette, qui pourraient au contraire exciter votre cerveau.

Dormir dans une pièce trop chaude

En hiver, nous avons tendance à augmenter le chauffage pour ne pas avoir trop froid. Outre le fait que cette action ne soit pas très utile ni très recommandée pour l’environnement, elle peut aussi impacter votre qualité de sommeil.

Sachant que nous nous endormons plus facilement dès lors que notre corps est le plus froid, il est conseillé de ne pas surchauffer la chambre à coucher et de la garder à une température ne dépassant pas 18°C.

Cela vous aidera à vous endormir plus facilement et à passer une meilleure nuit qui vous apportera un sommeil réparateur.

Pour beaucoup, consulter son ordinateur ou son smartphone avant d’aller au lit est devenu une habitude. Mais cela n’est pas sans impact sur notre sommeil !

Conséquence directe sur notre horloge biologique, l’exposition tardive à la lumière bleue conserve notre esprit éveillé et tend à décaler l’heure d’endormissement. Et par conséquent, à raccourcir notre durée de sommeil, puisque l’heure de réveil elle n’a pas changé. Pour ne pas voir diminuer vos heures de sommeil et dégrader sa qualité au fil des jours, il faut apprendre à modifier ses habitudes.

Pensez à vous créer un environnement propice au sommeil avant le coucher. Couper les écrans une heure avant d’aller au lit, et privilégier une activité calme comme la lecture.

Les somnifères n’apporte pas un sommeil réparateur

L’alcool dérègle le cycle du sommeil

L’alcool est un véritable faux-ami du sommeil.

Même s’il est vrai que les “buveurs” se réveillent moins durant les premières heures de leur sommeil, l’alcool entraîne par la suite un bouleversement de la deuxième moitié de nuit. Sommeil fragmenté, éveil nocturne et réveil matinal avec incapacité de se rendormir.

Les effets sont nombreux et seraient provoqués par un mini syndrome de sevrage qui se produit au cours de la seconde période de la nuit. Malgré l’effet assommoir provoqué par quelques verres, on peut donc affirmer que l’alcool est un vrai ennemi du sommeil.

Manger trop lourd le soir

Pour éviter de se retrouver ballonné durant la nuit ou d’avoir une digestion trop longue et peut-être douloureuse, il est recommandé de ne pas trop manger le soir.

Attention, ne pas trop manger ne signifie pas pour autant qu’il faut se priver, sinon les conséquences pourraient être des grignotages pendant la soirée ou un réveil à cause de la faim.

Manger peu signifie surtout manger mieux : privilégier les légumes et les sucres lents, tels que le riz, les pâtes ou le pain complet. Évitez d’y ajouter trop de matières grasses et de protéines, qui risqueraient de vous alourdir et de perturber la qualité de votre sommeil.

Ne consommez également pas d’excitant, comme le café, le thé et certaines boissons gazeuses, qui pourraient vous causer de l’insomnie.

Tabac, la nicotine diminue le sommeil et augmente la vigilance

Après une cigarette, la nicotine contenue dans la fumée vient se fixer sur des récepteurs cérébraux. Conséquence, une augmentation de la vigilance et une diminution du sommeil.

Les troubles généralement observés chez les fumeurs se concentrent principalement autour de la difficulté d’endormissement et du maintien du sommeil, avec des phases d’éveil plus fréquentes. On a constaté que le tabagisme accentue également la probabilité d’être sujet aux ronflements et aux apnées obstructives du sommeil.

Pour les personnes en phase de sevrage, sachez que les traitements nicotiniques de substitution ne sont pas non plus sans effets. Ces derniers sont à l’origine de réveils fréquents durant la nuit avec pour conséquence une diminution de la qualité des nuits, entraînant à terme un manque de sommeil.